Cet article se concentre sur les nouveautés concernant l’acné et les mycoses. Le médecin de premier recours a une place privilégiée pour dépister ces troubles. Les approches non médicamenteuses (alimentation, traitements physiques) font l’objet de recherche scientifique et suscitent l’intérêt des patients, mais n’ont pas encore intégré les guidelines en raison d’un manque des données probantes. Des études récentes soulignent l’impact psychologique de l’acné avec une prévalence élevée de trouble anxieux et de dépression. Concernant les mycoses, l’émergence récente de résistances microbiologiques représente un enjeu majeur dans la prise en charge de ces infections. Les dernières modifications de la prise en charge visent à mieux diagnostiquer les résistances, et à éviter d’en augmenter l’incidence.

La recherche d’une carence en vitamine B12 ne se justifie que chez les patients symptomatiques ou ceux présentant un facteur de risque. La cause principale de carence est le syndrome de non-dissociation de la vitamine B12 de ses protéines porteuses. L’holotranscobalamine semble être un marqueur plus fiable que la vitamine B12 pour rechercher un déficit, mais n’a pas encore été validé dans les situations complexes. En l’absence de facteur de risque et en cas de déficit probable, une gastrite auto-immune doit être recherchée. Le traitement par voie orale est efficace, mais nécessite un suivi plus rapproché de la réponse au traitement et une observance thérapeutique excellente. Il n’a cependant pas été étudié pour les patients atteints de symptômes sévères, de maladie inflammatoire de l’intestin et de résection intestinale iléale.

Cet article passe en revue dix publications phares de 2013 en médecine interne générale ambulatoire. Les dernières recommandations concernant le dépistage du glaucome y sont rapportées. Dans le cadre du débat sur le dépistage du cancer du poumon, une approche diagnostique nouvelle du nodule pulmonaire solitaire est décrite. Plusieurs études de cohorte sont détaillées, suggérant une association entre l’ingestion excessive de calcium et la mortalité cardio-vasculaire, entre l’obésité de stades 2 et 3 et la mortalité, et une relation inverse entre la prise d’aspirine et le risque de mélanome. Une étude rapporte une diminution de la prévalence de la démence ces vingt dernières années. Enfin, deux articles clarifient la durée de la corticothérapie dans une exacerbation de BPCO et les différents schémas d’éradication de l’Helicobacter Pylori.

Les douleurs chroniques non cancéreuses limitent fortement la qualité de vie des patients. Or, leur prévalence est élevée puisqu’elle se situe entre 25 et 35%, L’éducation thérapeutique du patient permet de travailler sur la connaissance, en termes de savoir et de savoir-faire, de la maladie, du traitement, de la gestion des ressources et des comportements de santé. Le e-learning utilise les nouvelles technologies de communication pour améliorer la qualité de l’apprentissage, en facilitant l’accès aux ressources et en favorisant l’interactivité. Il est attractif par son accessibilité large et sa logistique limitée. Le niveau de preuve de son efficacité est faible en raison de limitations méthodologiques. Quelques études de bonne qualité sont prometteuses, avec un effet positif de programmes de e-learning sur la douleur, le handicap, l’autonomie et le mésusage des médicaments.

En 2023, plusieurs études ont été publiées dans le champ de la médecine interne générale, abordant divers aspects de la santé et couvrant des sujets allant du traitement hormonal de la ménopause à la gestion de maladies chroniques et aiguës. Un bouquet d’articles a été choisi pour cette mise à jour en médecine interne générale ambulatoire, traitant d’études récentes sur la prise en charge en ambulatoire (traitement, suivi) des patientes et patients. Le résumé d’articles est complété d’un tableau de nouvelles recommandations médicales de 2023, humblement proposé, couvrant divers domaines. Ces guidelines, pour la plupart américaines, montrent les avancées dans la prise en charge et le suivi des patientes et patients en ambulatoire, et sont à interpréter à la lumière des différentes recommandations en Suisse.